mardi 17 Septembre 2024
C'est l'opération de l'année pour l'industrie des jeux de hasard. La Française des Jeux a en effet décidé de racheter le géant suédois Kindred, propriétaire Unibet. L'opération qui s'élèverait à 2,6 milliards d'euros en cash commence cependant à faire parler. Casino de France, principal syndicat professionnel des opérateurs français, redoute en effet d'être lésé par ce rachat et par le déséquilibre concurrentiel qu'il pourrait provoquer.
Depuis plusieurs mois, les discussions se multiplient sur le rachat imminent de la marque Unibet par la Française des Jeux. Les opérateurs français réunis sous Casino de France redoutent en effet le déséquilibre concurrentiel qui pourrait découler de cette opération. Dans un communiqué publié lundi, le syndicat a annoncé qu'il se montrerait « extrêmement vigilant » sur le respect des engagements pris par la FDJ pour faire valider ce rachat. Pour rappel, l'Autorité de concurrence a notamment demandé à l'opérateur d'état de séparer ses nouvelles marques de celles de ses jeux sous monopole.
Les opérateurs privés voient également dans l'acquisition d'Unibet un premier pas vers la libéralisation des jeux de casino en ligne. Pour rappel, la marque Unibet est présente sur tous les marchés régulés européen, dont la Belgique, que ce soit pour les casinos ou les paris sportifs. Les casinotiers physiques craignent d'ailleurs que la FDJ étende son monopole à ce nouveau secteur. Casino de France a en effet déclaré que : « En rachetant Kindred, la FDJ accentue sa position et se dote d'un savoir-faire dans les casinos en ligne, qui sont encore interdits en France. Il ne faudrait pas qu'un futur gouvernement décide de les autoriser au détriment de l'activité des casinos terrestres. ». En anticipation, Philippe Bon, délégué général de Casinos de France, lance un appel : « Nous demandons qu'en cas d'autorisation, seuls les casinotiers terrestres puissent proposer des offres, sans quoi leur avenir est menacé ».