Loot box - Meta accusé de promouvoir des publicités illégales en Belgique
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Publicités illégales pour des Loot boxes : Meta dans le viseur des autorités belges

mardi 4 Mars 2025

Meta (Facebook, Instagram)

Meta, la société mère de Facebook et Instagram, est une nouvelle fois sous le feu des critiques en Belgique. L'entreprise aurait perçu des revenus pour la diffusion de publicités jugées illégales, notamment liées aux jeux de hasard. Parmi elles, des annonces faisant la promotion de loot boxes, ces coffres à récompenses virtuelles assimilés à des jeux de hasard, qui sont pourtant interdits en Belgique.

Meta accusé de diffuser des publicités illégales en Belgique : focus sur les loot boxes

Meta se retrouve à nouveau dans la tourmente en Belgique. Selon une enquête récente, le géant des réseaux sociaux aurait laissé passer des publicités illégales, notamment en lien avec les jeux de hasard et les pratiques commerciales trompeuses. Parmi les annonces pointées du doigt, certaines concernaient des jeux vidéo intégrant des loot boxes, une pratique pourtant strictement interdite par la loi belge depuis 2018.

Cette affaire pose une nouvelle fois la question de la responsabilité des plateformes numériques dans la diffusion de contenus publicitaires et de leur conformité avec les régulations nationales.

Les loot boxes, une pratique interdite en Belgique

Depuis 2018, la Belgique a adopté une position stricte sur les loot boxes, ces coffres virtuels que l'on retrouve dans de nombreux jeux vidéo et qui permettent aux joueurs d'obtenir des objets aléatoires en échange d'argent réel. Selon la Commission des jeux de hasard (CJH), les loot boxes s'apparentent à des jeux de hasard puisqu'elles reposent sur un mécanisme de tirage aléatoire pouvant inciter les joueurs – y compris les mineurs – à dépenser de l'argent sans garantie de récompense.

Cette décision a conduit plusieurs éditeurs de jeux vidéo à modifier ou supprimer les loot boxes de leurs jeux en Belgique. Des titres comme FIFA (EA Sports) ont dû retirer cette fonctionnalité du marché belge, tandis que d'autres, comme Diablo Immortal (Blizzard), ont tout simplement choisi de ne pas être disponibles en Belgique.

Malgré cette interdiction, certaines entreprises continuent de contourner la réglementation en promouvant ces jeux sur des plateformes comme Facebook et Instagram. Or, en acceptant ces publicités, Meta contribue indirectement à la promotion d'une pratique jugée illégale dans le pays.

Meta face à la régulation belge

Meta, qui tire une grande partie de ses revenus de la publicité, est régulièrement critiqué pour son manque de vigilance en matière de modération des annonces. En Belgique, les autorités rappellent que la diffusion de publicités pour des jeux de hasard non autorisés ou des loot boxes constitue une infraction passible de sanctions.

Cette situation met en évidence plusieurs problèmes :

  • Manque de contrôle sur les annonces ciblées : Les systèmes automatisés de Meta permettent aux annonceurs d'afficher des publicités auprès d'utilisateurs belges sans filtrage efficace.
  • Publicité indirecte pour des pratiques interdites : Certaines annonces ne promeuvent pas directement les loot boxes, mais mettent en avant des jeux vidéo où elles sont un élément central, induisant en erreur les consommateurs.
  • Difficulté d'application des lois nationales sur les plateformes internationales : Meta étant une entreprise américaine opérant à l'échelle mondiale, il est compliqué pour la Belgique d'imposer ses propres règles sans un cadre plus strict à l'échelle européenne.

L'affaire relance le débat sur la responsabilité des plateformes numériques dans la diffusion de contenus illégaux. Plusieurs pistes sont envisagées par les autorités belges pour renforcer leur contrôle :

  • Des sanctions financières plus lourdes : Si Meta ne se conforme pas aux lois belges, il pourrait être contraint de payer des amendes pour la diffusion d'annonces interdites.
  • Un contrôle plus strict des plateformes : La Belgique pourrait exiger des géants du numérique une plus grande transparence sur leurs systèmes de modération publicitaire et une meilleure détection des contenus interdits.
  • Une collaboration renforcée avec l'Union européenne : Le Digital Services Act (DSA), qui vise à responsabiliser les grandes plateformes, pourrait servir d'appui pour exiger une conformité stricte aux lois belges et européennes.

Alors que la Belgique se montre intransigeante sur les loot boxes et les jeux de hasard en ligne, l'implication de Meta dans la diffusion de publicités illégales met en lumière les failles du système actuel. Cette affaire pourrait bien inciter les autorités belges à renforcer leur arsenal législatif et à exiger des comptes aux géants du numérique.

En attendant, les consommateurs belges doivent redoubler de vigilance face aux publicités qui apparaissent sur leurs réseaux sociaux, en particulier celles qui concernent des jeux de hasard ou des offres promotionnelles douteuses.

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Notre note : 9.5/10
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