vendredi 15 Avril 2016
Le gouvernement fédéral vient d'annoncer son intention d'appliquer une TVA à 21 % sur les jeux de hasard . Ce qui n'était qu'un simple bruit de couloir vient de passer au stade de projet gouvernemental visant à renflouer les caisses de l'état. Cette annonce a suscité de vives réactions, dont celle du directeur du casino de Namur qui voit donc son projet d'extension compromis.
Emmanuel Mewissen avait déjà réagi aux rumeurs sur une nouvelle taxation des jeux de hasard. En tant que président du groupement des casinos belges, il mettait en garde contre la montée de l'offre illégale. Les petits établissements ne pourraient pas faire face à une telle taxation ce qui les pousserait vers le marché illégal. Les joueurs seront également mis à mal par une telle taxe puisqu'ils se retrouveront à la merci des opérateurs illégaux. Enfin, il a tenu à noter que cette taxe risque de créer une hausse soudaine du taux de chômage. Les casinos ne pourront pas faire face à de telles charges ce qui les poussera à licencier les postes « annexes » ou à mettre la clé sous la porte. Dans les deux cas, 2.000 emplois sont menacés.
À la suite de l'annonce, c'est au tour du directeur du casino de Namur de tirer la sonnette d'alarme. Son établissement prévoyait en effet un important investissement visant à transformer le casino en complexe hôtelier. 50 chambres supplémentaires seront crées ainsi qu'un centre de balnéothérapie et des salles de séminaires. En tout, les actionnaires d'Ardent Groupe et Namur Invest débourseront 18 millions d'euros pour la réalisation de ce projet. Bien entendu, cette extension du casino vise à relancer l'activité de ce dernier et à concurrencer les plateformes en ligne. Malheureusement, selon Karim Tekaya, avec la nouvelle taxe à 21 %, son établissement pourrait se retrouver dans l'obligation de fermer ses portes, entrainant avec lui 135 équivalents temps plein.
En réaction à l'annonce de cette nouvelle TVA, les représentants du secteur ont rédigé un courrier à l'attention du Premier Ministre pour lui demander une rencontre autour d'une table ronde. Ceci afin de discuter de cette mesure et de ses impacts sur le marché.