vendredi 31 Octobre 2014
Certains sites illégaux répertoriés par la Commission des Jeux continuent d'être accessibles par l'intermédiaire de certains fournisseurs d'accès internet. Selon la Commission, ces sites seraient au nombre de 21 et ils réussissent à générer un revenu annuel de 30 millions d'euros. Pour lutter contre ce fléau, la Commission mène d'innombrables actions auprès des joueurs et des FAI. La lutte se révèle cependant limitée en raison du budget qui lui est alloué.
Lors de la régularisation du marché des jeux en ligne, des règles strictes ont été mises en place afin de protéger au mieux les joueurs. Ces dispositifs ont également été adoptés afin de rentabiliser ce secteur et empêcher la fuite des clients vers des sites étrangers qui ne paient pas d'impôt sur le jeu en Belgique.
Conformément à ces lois, 94 sites (URL) ont été considérés comme illégaux soit en raison de leur localisation, soit à cause d'un problème de fiscalité ou bien parce qu'ils ne possèdent pas de licence pour opérer en Belgique. Pour bloquer l'accès à ces plateformes illégales, la Commission des Jeux travaille en collaboration avec les grands FAI. Ces derniers empêchent les joueurs situés en Belgique de se rendre sur un site dont le serveur ne se situe pas sur le sol belge ou dont le nom figure sur la fameuse liste noire.
Cependant, cette initiative ne suffit pas pour endiguer complètement les activités des sites illégaux. 21 d'entre eux resteraient en effet accessibles grâce à certains FAI. La Commission des Jeux de Hasard déclare qu'avec les moyens que lui permet son budget actuel, la lutte contre ces sites se révèle difficile. L'effectif réduit d'inspecteurs à sa disposition ne lui permet pas en effet d'agir sur tous les fronts, comme l'avait relevé la cour des comptes en avril 2013.
D'autant plus qu'une partie de la lutte est menée contre les joueurs illégaux afin de les dissuader de se rendre sur ce type de site. Récemment, 19 joueurs illégaux ont d'ailleurs été identifiés et condamnés. Il s'agit cependant d'un seul fichier volumineux que la Commission a décidé de traiter en priorité toujours en raison du manque d'effectif et de budget.
Le combat de la Commission des Jeux révèle ainsi difficile, mais elle est déterminée à le mener à terme. D'autant plus que selon Marjolein De Paepe, de plus en plus de Belges tentent de jouer sur des sites illégaux en raison des offres attractives de ces derniers. À noter que le poker en ligne constitue une des offres les plus populaires sur ces plateformes illégales.
Cela fait quelques mois que la Commission des Jeux de Hasard n'a pas ajouté de nouvel opérateur agissant illégalement sur le territoire belge sur sa liste noire. Au contraire, c'est même un système de décrue qui est amorcé. Depuis la création de cette black list, la Commission a procédé à 6 retraits. Vous pouvez consulter la liste complète et voir quels opérateurs ont été retirés en cliquant ici.
Attention, pour rappel, ce n'est pas parcequ'un opérateur n'est pas, ou plus sur la liste de la Commission des jeux, qu'il est autorisé de jouer légalement sur son site. Seul les sites ayant une licence de la CJH vous sont autorisés. Vous pouvez consulter la liste de ces sites dans les sections suivantes :