Le casino de Middelkerke visé par une enquête pour fraude sociale et traite des êtres humains
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Une ancienne employée accuse le casino de Middelkerke de l'avoir fait travailler illégalement

lundi 21 Avril 2025

Casino de Middelkerke x Betfirst

Une enquête judiciaire a été ouverte à l'encontre du casino de Middelkerke après les accusations d'une ancienne employée affirmant avoir été recrutée sous de faux prétextes et exploitée sans permis de travail en Belgique. Le parquet et l'auditorat du travail de Flandre occidentale examinent de possibles faits de fraude sociale et de traite des êtres humains.

Une affaire délicate au cœur de la côte belge

Le dimanche 20 avril 2025, le quotidien De Standaard révèle qu'une ancienne employée du casino de Middelkerke, une ressortissante philippine, a déposé plainte pour des faits de fraude sociale. Elle affirme avoir été recrutée depuis la Bulgarie, où elle séjournait légalement, pour venir travailler en Belgique en tant que croupière dans le tout nouveau bâtiment du casino côtier.

Selon ses déclarations, elle aurait été attirée dans le pays sous de faux prétextes, logée par l'établissement, et ses salaires versés sur un compte bancaire en Bulgarie. Ce dispositif, qui semble avoir contourné les procédures légales de permis de travail, est aujourd'hui au centre d'une enquête judiciaire.

Un emploi sans permis de travail

Les faits reprochés concernent l'absence de permis de travail et de séjour conforme au droit belge. L'ancienne croupière affirme avoir découvert l'irrégularité de sa situation après avoir sollicité des informations à la commune de Middelkerke. Les services municipaux lui auraient alors indiqué que son emploi et son séjour étaient illégaux.

Très rapidement après cette prise de contact avec la commune, elle aurait été licenciée sur-le-champ et contrainte de quitter l'appartement fourni par le casino, selon ses dires. Cette succession d'événements a motivé le dépôt de sa plainte.

Réaction du casino : « Nous avons agi de bonne foi »

Du côté du casino, l'établissement - qui appartient au groupe français Partouche - réfute toute volonté de fraude ou d'abus. Par voie de presse, la direction affirme avoir agi « de bonne foi », en précisant que l'employée disposait d'un titre de séjour valide en Bulgarie, pays membre de l'Union européenne.

Le casino indique également avoir fait une demande de numéro d'identification à la sécurité sociale (NISS) ainsi qu'une déclaration Dimona – la déclaration obligatoire à l'ONSS pour tout nouvel engagement. Ces formalités auraient été acceptées sans que les autorités compétentes ne signalent de problème.

Lorsque le caractère illégal de l'emploi a été révélé, le casino affirme avoir mis fin à la collaboration dans le respect des procédures. Aucune sanction administrative n'aurait été notifiée à l'établissement à ce stade.

L'enquête judiciaire en cours

L'affaire ne s'arrête pas là. L'auditorat du travail de Flandre occidentale a ouvert une enquête pour deux chefs potentiels d'infraction : la fraude sociale et la traite des êtres humains. Ce dernier chef d'accusation est particulièrement grave et peut couvrir des situations où une personne est amenée à travailler dans des conditions irrégulières ou abusives, même sans contrainte physique.

Le parquet, saisi, étudie actuellement les documents et les témoignages à charge et à décharge. Des éléments matériels comme des échanges WhatsApp entre la plaignante et un responsable du casino auraient été versés au dossier, selon certains médias flamands, laissant supposer que le casino pouvait être conscient de l'irrégularité de la situation.

Des soutiens politiques au casino

Le bourgmestre de Middelkerke, Jean-Marie Dedecker, est intervenu dans la presse locale en soutien à l'établissement, qualifiant la plaignante de « sournoise » qui « essaie de sauver sa peau ». Le chef de la police locale a lui aussi déclaré qu'aucune irrégularité n'avait été constatée lors d'un contrôle récent du casino, donnant du crédit à la version défensive de l'employeur.

Rappelons que le casino de Middelkerke détient une licence terrestre de type A, utilisée par l'opérateur Betfirst pour ses activités de jeux en ligne via le site betfirstcasino.be. Toute affaire judiciaire touchant l'établissement pourrait avoir des répercussions sur la validité ou le renouvellement de cette licence auprès de la Commission des jeux de hasard (CJH).

Si les responsabilités du casino restent à établir, l'affaire jette une lumière crue sur les risques d'abus dans le secteur du jeu, souvent alimenté par une main-d'œuvre internationale peu informée sur ses droits. La suite de l'enquête permettra de déterminer si le casino de Middelkerke a outrepassé les règles en vigueur ou s'il s'agit d'un malentendu administratif lourd de conséquences.

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